Prise de parole - réunion UMP du 26/10/07

30 Octobre 2007

Pourquoi je souhaite me présenter aux élections cantonales du canton de Saint Sauveur en Puisaye ?

Pour répondre à cette question, il me faut vous expliquer qui je suis et quelle a été ma démarche jusqu’à présent.

J’ai eu la chance de faire des études d’ingénieur en travaux publics et je me suis assez naturellement orientée vers les collectivités locales.

J’ai commencé par les travaux, puis la maîtrise d’œuvre et enfin l’assistance à maîtrise d’ouvrage.

Cette démarche m’a toujours fait m’approcher d’un peu plus près la décision politique et aujourd’hui, grâce à cette expérience progressive, je me sens capable d’exercer le rôle de Conseillère Générale.

Qu’est-ce qu’un bon conseiller général ?

Pour moi, un bon conseiller général :

- Doit avoir une vision globale du département … sinon comment participer activement aux différentes commissions ?

- Il doit bien sûr avoir une bonne connaissance de son canton et de la diversité de ses habitants et ne doit en aucun cas être stigmatisé comme le représentant sectoriel d’une profession

- Il doit aussi être ambitieux pour son canton et savoir défendre auprès du département les dossiers qui lui tiennent à coeur

- Il doit savoir monter ces dossiers et convaincre tous les partenaires du bien-fondé de son action

- Il doit être moteur dans la mise en place des actions décidées au niveau départemental

- Et, s’il doit savoir dire oui et aider les habitants du canton à résoudre leurs problèmes, il doit aussi savoir dire non et avoir le courage d’expliquer que tout n’est pas possible, tout n’est pas réalisable …

Si je souhaite me présenter aujourd’hui, c’est naturellement parce que je pense correspondre à ce profil.

Mon travail pour les collectivités locales consiste à les accompagner dans les montages de dossier, à les défendre pour obtenir des subventions, à négocier les critères de mise en oeuvre … tout ce qu’un conseiller général dans une zone rurale doit pouvoir faire seul. Il n’a en effet pas de budget, comme certaines grandes villes, pour payer des consultants dont c’est le métier.

Mon handicap, et j’aime autant le présenter tout de suite puisque c’est ce qui me sera bientôt reproché, c’est de n’être pas née ici … soit.

Mais si je me suis installée ici, c’est parce que j’aime cette région. J’y ai été chaleureusement accueillie par ses habitants, et beaucoup de ceux qui sont ici m’ont ouvert plus leur porte … et parfois plus que leur porte, leur cœur.

Ils m’ont accompagnée dans mon apprentissage du canton … et ils ont été de très bons professeurs.

Alors c’est vrai, je n’appelle pas encore les 4 500 habitants du canton par leur prénom … mais personne ici ne le fait, car le canton évolue tous les jours.

Celui qui connaît tous les agriculteurs ne connaît pas tous les artistes, celui qui connaît tous les retraités ne connaît pas tous les actifs …

Le rôle du conseiller général est d’être à l’écoute et à la portée de chacun, qu’il le connaisse ou non. Anciens habitants ou nouveaux arrivants.

Enfin, je prône le développement de l’installation de jeunes couples dans notre région.

Or, qui mieux que moi peut comprendre ce que veut dire s’installer dans le canton de Saint Sauveur, tant familialement que professionnellement ?

Qui mieux que moi peut comprendre ce qu’attendent ces nouveaux habitants, ce que l’on pourra leur proposer ou non ?

Qui mieux que moi pourra leur expliquer comment s’installer professionnellement ? comment profiter des aides liées à notre classement en zone de revitalisation rurale ?

Je ne me présente donc pas, vous l’aurez compris, comme la représentante d’une tradition sclérosante, mais bien comme la porteuse d’un avenir pour notre canton.

Les racines sont nécessaires, mais elles ne doivent pas nous empêcher de bouger, elles doivent nous aider à nous développer.

Alors, je n’ai qu’une demande à vous faire :

Accordez-moi votre confiance et, ensemble tout deviendra possible.