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Dominique VERIEN

Maire de Saint-Sauveur-en-Puisaye et conseillère régionale de Bourgogne Franche Comté

Remaniement ministériel

Plusieurs membres du Gouvernement voient leurs attributions modifiées :

Brice Hortefeux, ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville

Éric Besson, ministre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire

Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’Etat chargée de la Prospective et du Développement de l’économie numérique, auprès du Premier ministre

Christine Boutin, ministre du Logement.

Fadela Amara est déléguée auprès du ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville.

Ces changements interviennent après la nomination de Martin Hirsch, le 12 janvier, au poste de haut commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté et haut commissaire à la Jeunesse.

Ce remaniement ministériel m’inspire quelques commentaires :

Je vais commencer par Brice Hortefeux au travail, relations sociales, famille, solidarité et ville dont le nouveau poste m’inspire parce que Brice Hortefeux prend dans ses bagages Guillaume Larrivé. Autant je ne voyais pas bien en quoi le ministère de l’immigration pouvait nous être utile, à nous habitants de l’Yonne (il faut avouer qu’en pleine Puisaye, on subit plus facilement l’invasion de buses que de travailleurs immigrés), autant le ministère de la ville me semble un lieu où Guillaume pourra nous aider à défendre nos dossiers. Tant mieux pour lui et surtout, tant mieux pour nous.

Eric Besson à l’immigration, tout le monde en parle, on dit tout et n’importe quoi. Il ne me semble pas qu’il y ait une grosse différence entre la politique menée hier par la gauche et celle menée aujourd’hui par la droite sur le thème de l’immigration. La communication est par contre différente. La droite a besoin de mettre en exergue ce qu’elle fait contre l’immigration alors que la gauche avait besoin de le minimiser et tout cela pour ne pas fâcher leurs franges extrêmes. Il n’y a plus que l’extrême gauche pour prôner la régularisation systématique de l’immigration et il n’y a plus que l’extrême droite qui n’a pas compris que l’immigration pouvait être une chance pour notre pays parce qu’elle permet de rajeunir et d’augmenter notre population active et donc de payer des retraites et de permettre aux entreprises de se développer. La juste mesure est une politique raisonnable même s’il est toujours difficile de dire que l’on va faire un choix, surtout entre hommes.

Nathalie Kosciusco-Morizet à l’économie numérique. Alors dans un premier temps, je me demande si elle va s’entendre avec Cécile Alvergnat – les sansalvatoriens colettiens comprendront – et après je me dit tant mieux pour l’économie numérique et tant pis pour l’écologie. Et oui, et pourtant, j’apprécie Jean-Louis Borloo, notre président, mais je ne peux m’empêcher d’avoir à l’esprit leurs divergences et je ne peux m’emppêcher de faire une crise de parano et de me dire qu’on a fait payer à NKM le fait d’être d’autant plus énervante qu’elle était compétente et qu’elle croyait ce qu’elle disait. De loin ; je ne la connaît en effet pas personnellement, elle me fait l’effet d’être une femme qui fait de la « politique autrement », à savoir qu’elle se bat pour des idées et elle ne les sacrifie pas sur l’autel de la réussite– même si elle sait se valoriser et se placer. Bref, je trouve dommage qu’elle quitte son poste.

Quant aux deux dernières, la vraie différence est que la seconde a changé de patron. J’ai eu l’occasion de rencontrer Fadela Amara et je dois avouer que j’ai été totalement séduite. Soit, c’est avec son langage peu châtié qu’elle s’exprime, mais toujours pour dire des choses réfléchies et surtout, surtout, elle a eu le courage de répondre à toutes les questions qui lui étaient posées avec franchise, quand bien même cela allait-il à l’encontre de ce que la personne qui posait la question voulait entendre, quand bien même cela allait-il à l’encontre de ce que les élus qui la recevaient attendaient d’elle. Courage et Intelligence, voilà ce que Fadela Amara représente pour moi. Si elle change de patron, c’est en quelque sorte qu’elle a gagné son indépendance par rapport à une ministre avec laquelle elle ne s’entendait pas et je m’en réjouie. Puissions-nous avoir encore de nombreuses femmes comme elle pour aider la France.

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