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Dominique VERIEN

Maire de Saint-Sauveur-en-Puisaye et conseillère régionale de Bourgogne Franche Comté

Gérard Morisset, Jean-Pierre Soisson et la démocratie

Nous sommes dans un canton où la démocratie est non seulement respectée mais souhaitée. Non seulement souhaitée mais provoquée. Et ce ne sont ni Jean-Pierre Soisson, ni Gérard Morisset qui diront le contraire puisqu'ils s'emploient tous deux, en proposant à deux candidats de se présenter et en les soutenant tous les deux à la fois, à s'assurer que les électeurs auront un choix assez large.

Gérard Morisset tout d'abord, auquel j'ai fait part de ma préférence de partir en tant que titulaire plutôt qu'en tant que suppléante d'André Grossier. Plutôt que de me dissuader en m'expliquant qu'il préférait que ce soit André Grossier qui arrive, c'est lui qui m'a pris un rendez-vous avec Henri de Raincourt pour envisager les termes de ma candidature. Je pensais alors devoir convaincre Henri de Raincourt du bien fondé de mon souhait d'engagement mais quand je suis arrivée face à lui, Gérard Morisset avait déjà fait tout le travail de persuasion et Henri de Raincourt était convaincu qu'il fallait que je me présente. C'est là que Gérard Morisset, bien ennuyé, nous a annoncé qu'en fait il avait déjà dit oui à André Grossier et qu'il ne se sentait pas le courage de demander à André Grossier de s'effacer.

Jean-Pierre Soisson ensuite. Je l'avais également consulté sur le sujet et il m'avait poussé également à me présenter. Il voulait me mettre le pied à l'étrier disait-il ... Ensuite, il préféra soutenir André Grossier, puis moi, puis André Grossier, puis nous deux ...

Dans une réunion où il se prononçait sur les futures élections, il précisa qu'il fallait soutenir les candidats UMP face aux candidats non UMP. Il avait d'ailleurs conseillé à André Grossier de demander l'investiture ... qu'il n'a pas eu. Lors de cette réunion, après avoir dit qu'André Grossier ne déméritait pas comme maire de Thury, ce que nul ne conteste, il ne voyait pas pourquoi il ne serait pas Conseiller Général ... (ben, c'est à dire que ce n'est pas le même boulot et ce n'est pas parce que tu es bon maçon que tu es bon médecin ... mais là, la place de Conseiller Général semblait être une médaille remise en remerciement de bons et loyaux services). Après lui avoir rappelé ce qu'il venait de dire et précisé qu'André Grossier ne souhaitait plus l'investiture UMP depuis qu'il avait senti qu'il ne l'aurait pas, il admis qu'il n'irait pas à l'encontre de l'investiture UMP, j'ai d'ailleurs reçu de Jean-Pierre Soisson un gentil petit mot me confirmant cet engagement.

En d'autres temps, Jean-Philippe Saunier Arrighi, qui a osé, étant UMP, se présenter contre Jean-Pierre Soisson qui avait l'investiture, a été radié de l'UMP.

Mais voilà, les promesses n'engageant que ceux qui les écoutent, c'est de façon tout à fait naturelle que l'on retrouve un mot des deux édiles sur le document de campagne d'André Grossier. Remarquez, cela a permis de remplir un peu le papier parce qu'il y avait plus de place pour des signatures que pour des idées. Le programme d'André Grossier est en effet simple à résumer :"je ferai ce que les maires me diront de faire" ... alors, si vous choisissez André Grossier, votez bien aux municipales, l'avenir du canton en dépend. Mais sachez également que le département n'avancera pas grâce à nous car les maires ne siègeront pas au Conseil Général.

Naturellement, Gérard Morisset et Jean-Pierre Soisson m'assurent que je suis la meilleure candidate pour le canton ... mais l'amitié passe avant l'intérêt général.

Seront-ils là demain pour siéger avec lui au Conseil Général ?


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D
"je tiendrai ma parole"...<br /> de la part de JPS, c'est une phrase qui ne veut rien dire...
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